Cœur lourd

Comme jeté dans son propre corps

Au fond du lac et je coule

 

Aucune étoile ce matin je suis l’étoile

 

Derrière le rideau son corps

Reflète la pluie sur le trottoir

Qu’il est beau l’homme que je quitte

Quelles sont chaudes les larmes sur le parapluie

 

Maintenant qu’il fait du café

Je regarde encore la chambre

Il faudra que je revienne me chercher

Dans le souvenir quand je serai guérie.

 

La rue est presque vide.

Le café trop noir.

Cet amour peut-être risible

Mais je pleure.

 

Bye-bye l’enfer je pense

Je lui dis que je l’aime

Il redit sur le canapé

Que ce n’est pas possible

 

Comme je le sais je m’en vais

Et c’est la meilleure chose à faire

La peine est douce dans ses bras

 

Après il y a les arbres, les cailloux

Des gens qui installent des tréteaux dans le parc

Je chante

Chanter c’est prier il parait

 

Je prie pour être mon amie dans ce jour maussade

Ce jour blanc

Ce jour gris

 

Voilà.

Maintenant c’est fini.

Amandine Monin